«L’Algérie réclame la totalité des archives » (Abdelmadjid Chikhi, Conseiller du président de la République)
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le Conseiller du président de la République, en charge des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi, a abordé la question mémorielle entre l’Algérie et la France et l’intérêt qu’elle suscite des deux côtés.
Affirmant que l’Algérie réclame à la France « la totalité des archives » datant de toute la période de colonisation 1830-1962, Abdelmadjid Chikhi a souligné que la France « a toujours marché de faux pas, s’agissant par exemple de la décalissification du nombre d’archives pourtant réunis depuis plusieurs années. » « Les demandes de la partie algérienne sont claires et ne nécessitent pas de concertations […] La question est immuable, car le passé ne saurait être effacé ou oublié », a-t-il expliqué.
Revenant sur la tâche qui lui a été confiée par le président Tebboune, M. Chikhi a révélé que « le travail avec l’historien français Benjamin Stora sur le dossier des archives n’a pas encore commencé », ajoutant qu’il l’a déjà contacté « pour s’excuser de ne pouvoir entamer le travail en raison d’un rapport demandé par le président Macron sur les étapes et les priorités pour la partie française. »
Quant à l’arbitrage international, M. Chikhi a précisé qu’il s’agit d’une « option risquée pour les archives », car, selon lui, « il n’existe pas de partie neutre pour veiller à leur protection si cette voie est choisie. »
Par ailleurs, montrant son optimisme vis-à-vis de la situation, Abdelmadjid Chikhi a souligné qu’il faut « regarder vers l’avenir même si les plaies restent douloureuses. »