Des historiens appellent à intensifier les débats sur les événements de Sakiet Sidi Youcef
Des chercheurs de l’Université de Larbi Tebessi de Tébessa ont mis l’accent sur l’impératif d’intensifier les études et les recherches dans le domaine de l’Histoire afin d’approfondir les connaissances sur les événements de Sakiet Sidi Youcef, a rapporté l’APS.
Le chef du département Histoire et Archéologie à la Faculté des sciences sociales et humaines, Farid Nasrallah et son confrère, le professeur et chercheur en histoire de la révolution, Atef Seradj, ont appelé les chercheurs à « se pencher davantage, avec la coopération des parties concernées sur les massacres de Sakiet Sidi Youcef, perpétrés par la France coloniale le 8 février 1958. »
Dans une déclaration à l’APS, à la veille du 63e anniversaire de ces massacres, Farid Nasrallah a considéré que les bombardements de Sakiet Sidi Youcef « suscitent peu d’intérêt de la part des étudiants chercheurs, d’où le déficit criard en informations sur le sujet. » L’universitaire qui préconise d’encourager, accompagner et encadrer les étudiants, notamment sur les sources authentiques susceptibles de fournir les vérités historiques, a souligné que de telles recherches enrichiraient la connaissance de l’histoire de la révolution avec ses différentes phases.
Pour le chef du département de l’histoire et de l’archéologie à l’Université de Larbi Tebessi, ces événements ont permis « d’élargir le champ de débat autour de la cause algérienne, de favoriser son internationalisation mais aussi de consolider les liens de fraternité et de solidarité entre les peuples algérien et tunisien. » La cause algérienne a ainsi bénéficié, après cette agression, d’un vaste élan de solidarité à l’échelle internationale dont un communiqué commun de soutien à la révolution algérienne adopté par plusieurs formations politiques lors d’une conférence tenue à Tanger (Maroc) du 27 au 29 avril 1958, a ajouté l’intervenant.