« Bini W'Binek », un charmant duo d’Amel Zen et Amine Chibane

« J’ai le plaisir de partager avec vous cette grande histoire, une chanson en duo avec mon ami El Manifico Chibane, » écrit Amel Zen sur son compte Youtube.  Toujours en communion avec sa société et sensibles aux soubresauts qui la secouent, cette star montante de la protest-song algérienne continue de surprendre son public par ses chansons tout à la fois regorgeant de révolte et pleines de vie et de foi en l’avenir. Cette fois-ci, en arrimant sa voix à celle du chanteur Amine Chibane, un artiste au sourire et au ton « ensoleillés », elle raconte sa relation intime à la révolution et les joies et les peines qui jalonnent cette dernière. Cette chanson, intitulée Bini ou Binek,  publiée sur la chaîne Youtube d’Amel Zen aujourd’hui, une délicieuse mise en scène de l’engagement sans relâche des Algériennes et des Algériens, notamment les nouvelles générations, dans la révolution enclenché le 22 février 2019. Se voulant en effet un hymne au hirak et à ceux qui, vaille que vaille, œuvrent à maintenir son souffle intact, cette chanson parle de l’amour de la patrie et le lien indissociable entre l’Algérien et son aspiration à la liberté et révèle les douleurs de cette belle intimité entre l’être et son monde.

ô Algérie, tu sait combien on t’aime/ô Algérie, on a fait serment pour ta libération/Enttre toi et moi, il des histoires/ Entre toi et moi, mille et une histoires

Partant sur les traces du chaâbi sagement révolutionnaire de Kamel Messaoudi, Matoub Lounes et Mohammed el Badji, le duo Amel Zen et Amine Chibane a produit une mélodie et des sonorités d’une fraîcheur toute méditerranéenne qui rappelle merveilleusement les brassages culturels qui se sont effectués en Algérie au cours des siècles.  

Lire aussi: Amel Zen refuse de chanter l’arbitraire africain

Avec des mots simples mais riches en symboles et en émotions, Amel Zen et Amine Chibane ont dit avec toute la solennité et la profondeur que requiert le sujet l’engagement politique des jeunes algériens et leur inébranlable rêve de vivre dans une Algérie nouvelle, libre et plurielle. Pour Amel Zen et Amine Chibane, ces jeunes qui s’indignent contre l’injustice et « la hogra » et scandent leur soif de démocratie depuis des mois et qui se retrouvent en prison pour avoir osé dire, dénoncé ou condamné sont le cri d’une Algérie qui renait. « Le combat continue pour une Algérie meilleure, un État de droit et des libertés, pour tous et toutes, » écrit Amel Zen dans ce sens sur son compte Facebook.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *