Appel à faciliter l’accès aux espaces culturels et artistiques
Des opérateurs et acteurs culturels ont appelé dimanche à Alger à rendre accessibles les espaces désaffectés et inexploités pour insuffler une dynamique à la production et à la diffusion des arts et de la culture en Algérie.
S’exprimant l’occasion du Forum de l’économie culturelle au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, les intervenants ont mis en exergue la nécessité de créer des mécanismes susceptibles d’inciter les opérateurs et artistes à investir dans les arts plastiques, la musique, le théâtre ou encore le cinéma.
Prenant la parole lors d’un atelier sur les lieux et espaces culturels et artistiques, le plasticien Karim Sergoua a relancé son appel à mettre à la disposition des artistes les lieux désaffectés qui pourront servir, selon lui, d’ « espaces de création et de diffusion de la culture et des arts. »
Pour cet enseignant d’arts plastiques à l’Ecole supérieure des Beaux-arts d’Alger, la capitale regorge de lieux (friches, voûtes, sous-sols, caves) inexploités qui pourront servir d’espaces culturels, soulignant à ce titre que les créateurs n’exigent rien d’autre qu’un espace pour y travailler.
De son côté, Zafira Artsi, directrice d’Artissimo, un hub qui œuvre depuis une vingtaine d’année à l’émergence d’une économie créative en Algérie, a appelé à la mise en place de mécanismes permettant d’accéder à un financement bancaire pour louer ou exploiter des espaces dédiés à la production et à la diffusion des arts plastiques. Elle a suggéré également de réfléchir à des politiques locales en vue de favoriser l’accès aux friches et lieux désaffectés relevant des collectivités locales.
Pour sa part, la coordinatrice nationale du Projet des parcs culturels d’Algérie (Onpca), Wafa Amoura, a relevé que les parcs culturels ne sont pas exploités à leur juste valeur, appelant à ce propos à rendre plus attractifs ces sites protégés à travers la tenue d’activités et animations culturelles.
Elle considère que les parcs culturels en Algérie, au nombre de cinq, peuvent servir de lieux d’attraction et être une source de revenus par la mise en place d’une stratégie réfléchie pour investir dans le tourisme culturel.
Au terme des débats, la représentante du ministère de la culture et des Arts, a déclaré qu’un recensement des structures culturelles (théâtres à ciel ouvert, bibliothèques) est en cours d’exécution.
« Les directions de la culture et des arts à travers le pays sont instruites d’inventorier toutes les structures du secteur inexploitées en vue de les mettre à la disposition des artistes et opérateurs culturels, porteurs de projets », a précisé Bournane Houria, cadre à la Direction d’organisation et de distribution de la production culturelle et artistique au ministère de la Culture et des Arts.