« Gisèle Halimi était juive mais antisioniste » (Djamila Boupacha, révolutionnaire algérienne)
La disparition de la célèbre militante anticolonialiste Gisèle Halimi n’a pas laissé indifférents les médias nationaux et internationaux, plusieurs hommes politiques et hommes de la culture ont fait déferler des hommages de toutes parts à cette « sœur des opprimés. » Dans un entretien fort émouvant qu’elle a accordé au quotidien El Watan, Djamila Boupacha, militante du Front de Libération National pendant la Guerre d’Algérie et qui doit beaucoup à l’engagement de Gisèle Halimi, revient sur l’engagement de la défunte à la défendre devant le tribunal colonial pour avoir fait une tentative d’attentat à Alger.
Après l’assassinat de l’adjoint de Gisèle Halimi, M. Guarigue et d’un autre avocat de Djamila Boupacha, M. Matarac, raconte-elle, l’événement « a fait tout un boucan en France, avec Jean-Paul Sartre et Simone Veil, notamment. Selon elle, ceux-ci « sont allés voir le président de la Commission de sauvegarde pour lui parler de la torture et des multiples exactions commises. » C’est ainsi que le transfert de Djamila Boupacha en France a été la proposition de Gisèle Halimi qui « s’est attelée à constituer un comité pour ma défense,» indique la militante. Accomplissant son rôle d’avocate, la mission humaniste de Gisèle Halimi l’a poussée à accueillir la militante chez elle : « Quand je suis sortie de prison, je ne savais pas où aller. Je suis partie chez Gisèle, qui habitait au 11 rue de Belsunce dans le 11e arrondissement, près de Barbès, » poursuit Boupacha avant de souligner : « À mon égard, Gisèle était très attentionnée. Elle venait souvent me voir. Même avec le directeur de la prison de Fresnes, elle s’est débrouillée pour que ma famille et mes proches puissent venir me voir. Sans compter les félicitations pour les colis. Ainsi, Mouloud Feraoun m’avait envoyé des cadeaux ».
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Pour Djamila Boupacha, Gisèle Halimi est une « défenseuse acharnée, qui a défendu la cause jusqu’au bout. D’ailleurs, j’ai assisté, personnellement, lorsque Gisèle a réuni des militantes pour débattre du cas de la fille violée, qui était l’étincelle qui allait susciter un brasier. Et la criminalisation de cet acte abject, c’était la première victoire de notre téméraire avocate. Et il y a eu le droit à l’avortement qu’elle a arraché après des batailles épiques. » Le militantisme de cette défenseuse du droit humain ne se limite pas à la cause algérienne, conclut Boupacha. « C’est son combat ininterrompu pour la cause palestinienne qu’elle a épousé au départ. Elle en a été une farouche défenseuse, convaincue de la justesse de cette cause. D’ailleurs, elle a défendu le célèbre prisonnier palestinien El Barghouti. Quand elle allait lui rendre visite en Palestine, elle était conspuée et traitée de tous les noms d’oiseaux, et parfois prise à partie par des hordes hystériques. Elle était juive mais antisioniste, » indique-t-elle.
C’est une grand dame elle restera dans l’histoire un coeur une âme un cerveau une sagesse a toute épreuve une volonté de fer une femme en velours comme il n’en existe plus tout comme Simone veille qu’elles repose en paix inchallah que Allah les agréés Amin