« Les Accords d’Evian ne sont pas une référence pour négocier avec la France » (Amar Rekhila, historien)

La résolution des questions pendantes dans le dossier de la mémoire entre l’Algérie et la France, notamment celles liées aux archives et aux essais nucléaires, doivent s’établir sur la base du « droit international et du droit français », a indiqué Amar Rekhila, chercheur en histoire.

Rekhila a souligné, dans une déclaration à l’APS, à l’occasion de la commémoration du 59e anniversaire de la fête de la Victoire (19 mars 1962), que les Accords d’Evian, signés le 18 mars 1962, « ne sont pas une référence pour négocier avec les Français », précisant que cela « doit se faire sur la base du droit international et du droit français » concernant notamment les archives et les essais nucléaires dans le Sahara algérien.

Pour la question des archives, le chercheur en histoire a estimé que la France a promulgué des lois en « exploitant politiquement » ce dossier, considérant que « sans les archives, nous ne pouvons pas écrire l’Histoire. Il y a toujours des éléments et des données qui manquent. »

A propos de l’Organisation de l’armée secrète (OAS), fondée en mars 1961, Amar Rekhila a fait savoir qu’elle était « sortie de l’armée française » et que « ses dirigeants et ses fondateurs étaient tous dans l’armée », ajoutant qu’elle voulait s’imposer comme « une troisième force » lors des Accords d’Evian.

Le nombre d’Algériens assassinés par l’OAS entre le 19 mars 1962 et l’indépendance (5 juillet 1962) dépasse celui des martyrs tombés au champ d’honneur entre 1961 et 1962 sous les balles de l’armée coloniale française, conclut l’historien.

 

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