« On doit revenir à quelque chose d’égalitaire, plutôt qu’un parti pris féministe » (Halima Guerroumi, écrivaine)
« Dans mon livre, j’ai voulu représenter un panorama non exhaustif, montrer la pluralité de ses femmes à travers leurs différents médiums, à travers leurs différentes passions, mais aussi dans une chronologie la plus large possible », souligne l’écrivaine et artiste Halima Guerroumi dans une interview sur le plateau de France 24, à propos de son dernier ouvrage intitulé Figures algériennes.
Préfacé par Wassyla Tamzali, cet ouvrage qui s’oppose à la conception du récit national féminin, se réapproprie l’histoire de 43 femmes algériennes. De Tin Hinan, passant par la Kahéna, Lalla Fatma N’soumer, Assia Djebar, jusqu’à Souad Massi, Figures algériennes de Halima Guerroumi s’inscrit dans une démarche plus égalitaire que féministe. « Pour moi, on revient à quelque chose d’égalitaire, plutôt qu’un parti pris féministe, mais cela permet de remettre en lumière et de faire connaître une histoire de femmes, notamment algériennes, et de montrer à quel point à travers leur histoire, à différents temps, elles ont pu être importantes pour la société algérienne », explique-t-elle.
Par ailleurs, réagissant à sa propre sentence qui dit que « notre avenir sera bercé par des femmes » , l’auteur des Figures algériennes a rappelé l’exemple de la Révolution du 22 février 2019. « Les femmes ont toujours fait partie de l’histoire algérienne, elles sont au centre même de la société. C’est pour moi primordial de donner ce prisme féminin », précise-t-elle. Dans le même sillage, Halima Guerroumi est revenue sur son « coup de cœur » parmi ces 43 femmes qu’elle a voulu mettre en avant ; il s’agit de Baya Mahieddine. « Baya représente pour moi une femme artiste qui a besoin d’être connue à la fois en France et en Algérie », conclut-elle.