« Une farouche liberté » : Gisèle Halimi se dévoile dans un livre-entretien
Moins d’un mois après sa mort, le combat de l’avocate Gisèle Halimi effleure une nouvelle fois l’esprit de révolte de la jeunesse rejetant les injustices partout dans le monde à travers la parution de son dernier livre intitulé Une farouche liberté (Ed. Grasset). Ce dernier se présente sous la forme d’un entretien avec la journaliste du Monde, Annick Cojean.
Revenant sur les chapitres majeurs de sa vie, notamment son enfance en Tunisie au sein d’une famille juive qui voulait, dit-elle, « changer le monde », Gisèle Halimi s’indigne contre l’ordre patriarcal qui régit presque toutes les sociétés du monde. Une farouche liberté redessine avec passion la scénographie de années de combat de Halimi aux côtés de ceux qu’elle nomme sa « famille » notamment son mari Claude Faux, Sartre, Beauvoir, Aragon, Sagan, Brétécher, Bedos. Ses acquis féministes qui « restent toujours fragiles », insistent-elle, ont été pour les femmes un début d’un combat salvateur de toutes formes de misogynie, paternalisme et injustices contre elles.
« Farouchement déterminée à exister en tant que femme dans l’Afrique du Nord des années 30, elle vit son métier comme un sacerdoce et prend tous les risques pour défendre les militants des indépendances tunisienne et algérienne et dénoncer la torture », lit-on sur la quatrième de couverture.
Annick Cojean avec Gisèle Halimi, Une farouche liberté, Editions Grasset, 2020. 14,90 €