Torah, Talmud et Kabbale chez les juifs
Rappelons que les textes sacrés du judaïsme sont les plus anciens après ceux de l’hindouisme. La Bible hébraïque comprend 24 livres en hébreu: la Torah en contient 5 et les livres des prophètes, 19. La Torah écrite est ce que les chrétiens appellent l’Ancien Testament ; selon la tradition, Moïse en serait l’auteur ; il existe aussi une Torah orale appelée Talmud. La Kabbale est une autre source du judaïsme, beaucoup plus récente.
Mais le texte essentiel est bien la Torah…
En hébreu, Torah veut dire Loi. Selon la tradition juive, reprise d’ailleurs par les autres religions monothéistes, la volonté de Dieu a été révélée aux humains par l’intermédiaire de Moïse quand l’alliance a été conclue sur le mont Sinaï. La Torah indique clairement comment mettre en pratique les commandements de la Loi. Elle a été écrite sur des milliers d’années. Elle se présente sous forme de rouleaux en parchemin, et elle est lue dans les synagogues où sont conservés précieusement plusieurs exemplaires dans des tissus richement brodés. Ces rouleaux sont vénérés car considérés comme saints. Et une fête appelée « Simhat Torah » a lieu chaque année en l’honneur de la Torah.
En ce qui concerne leur contenu, la Torah comprend fondamentalement les cinq livres du Pentateuque: la Genèse qui raconte les débuts de l’histoire de l’humanité; l’exode, qui relate la sortie d’Egypte des hébreux sous la conduite de Moïse ; le Lévitique, dont le nom vient de Lévi (3e fils de Jacob), qui traite des prêtres et des Lois morales et sociales ; les Nombres, qui recense les noms des tribus israélites ; et enfin le Deutéronome, dernier livre, qui est une seconde lecture des lois. Ce livre revient également sur des évènements marquants.
La Bible hébraïque comprend aussi les Livres de prophètes où sont inventoriés tous les prophètes de la tradition juive et les Hagiographes qui sont les « Ecrits saints » de la dernière partie de la Bible hébraïque et qui comprend le Livre des Psaumes, le Livre des Proverbes, le Livre de Job, etc.
Une seconde Torah, orale, avait été révélée à Moïse, et transmise oralement de génération en génération par une chaîne ininterrompue. Le Talmud est cette Torah orale qui contient des textes allant du 3e siècle av. J.C au 5e siècle après J.C.
Tout cela peut paraître compliqué car ce n’est pas terminé: il existe aussi deux Talmuds: celui de Jérusalem, et le second dit de Babylone.
Il nous reste encore la Kabbale (de « kabbala », tradition) qui est tout l’aspect ésotérique du judaïsme et présente une interprétation des révélations en vue d’atteindre des réalités supérieures. L’idée centrale de la Kabbale est que Dieu ne peut être connu que par ses attributs, les dix « séphirots », et qui sont: couronne, sagesse, intelligence, amour, justice, beauté, fermeté, splendeur, fondement, royaume.
Et donc, ces éléments de la Création forment « L’Homme primordial », modèle de « L’Homme d’en bas », qui est un microcosme de l’univers.
Le texte kabbalistique fondamental est le « Zohar », de « sefer ha-zohar », livre de la splendeur, qui est l’œuvre du grand cabaliste séfardi d’al Andalus, Moïse León de Granada (1250-1305), considéré aujourd’hui comme l’un des textes les plus importants du judaïsme.
On voit donc que les textes sacrés du judaïsme forment un ensemble assez disparate de textes rédigés entre la plus haute antiquité, et la période helléniste, et entre un double enseignement écrit et oral.