«J’ai hâte de me produire sur scène » (Malyka Yami, artiste-chanteuse)
Malika Yami, qui a chanté avec les plus grandes voix de la chanson kabyle, notamment Matoub Lounès, Ait Menguellet, Cherif Kheddam et Farid Ferragui, dit « adorer » la nouvelle génération d’artistes et la fraîcheur qu’elle apporte. Elle reste fidèle à elle-même. « Je tiens à mon identité artistique et à mon originalité sans pour autant être fermée a l’univers musical et artistique international, » assure-t-elle.
Après 20 d’absence, vous revenez sur la scène artistique. Pourquoi une absence aussi prolongée ?
Azul. Je suis très heureuse de revenir vers mon public. C’est vrai que cela fait une vingtaine d’années que je n’ai pas produit d’album mais je ne me suis pas détachée de la scène, j’ai eu à animer ou à participer à plusieurs concerts durant cette période. Par ailleurs, cet album est le fruit de plusieurs années de travail. C’est vrai que j’ai pris le temps pour le réaliser mais, entre temps, je me suis occupée de mon foyer et mes enfants comme toutes les mamans mais aussi ai-je pris le temps de faire les choses comme je les veux. Cet album, je l’ai commencé en 2005 et le voilà aujourd’hui terminé. Je suis très heureuse de pouvoir le partager avec le public.
Qu’est-ce qui a motivé votre retour sur la scène musicale en ce moment ?
Mon album est enfin prêt. J’avais hâte de revenir vers mon public et partager ces émotions avec lui.
Votre prochain album est intitulé Agani ; la chanson éponyme est déjà disponible sur votre chaine Youtube et elle rencontre un grand succès. Comment vivez-vous ses retrouvailles avec votre public ?
Agani, c’est le titre du single qui est en ce moment en ligne. En ce qui concerne l’album, c’est mon 5ème. Mon public est formidable, je lui suis éternellement reconnaissante, il est toujours là malgré cet absence. Je suis très heureuse et enthousiaste de le retrouver.
Vous avez chanté avec les grands noms de la chanson kabyle comme MatoubLounès, Farid Feragui, Cherif Kheddam, Ait Menguellet… Qu’est-ce que cela vous d’y penser aujourd’hui ?
Oui, c’est vrai, j’ai beaucoup aimé et apprécié ces moments de partages avec ces grands noms de notre musique. J’ai aussi beaucoup appris avec eux, sur le plan artistique évidemment, mais aussi sur le plan humain. Chacun d’eux m’a transmis ces valeurs humaines et artistiques qui font partie intégrante de ce que je suis aujourd’hui.
La musique amazighe s’est magnifiquement enrichi ces 20 dernières années avec de nouvelles sonorités, de nouvelles tendances, plus ouvertes sur les musiques du monde, mais aussi de nouveaux noms qui ont émergé : Ali Amrane, Amel Zen, Oulahlou, Amzik, Djaffar et Tarik Ait Menguellet, Rachid Azouz, DilaliToumert, et bien d’autres. Comment vous situez-vous parmi cette pléiade d’artistes ? Vous êtes dans la continuité par rapport à ce que vous avez déjà fait ou dans la rupture et l’innovation ?
J’adore tous les artistes que vous avez cités. Me concernant, je suis toujours dans la continuité de ce que j’ai fait. J’aime l’innovation et la création, je tiens à mon identité artistique et à mon originalité sans pour autant être fermée a l’univers musical et artistique international.
Dans le cas où la situation se rétablit et on sort du confinement, comptez-vous faire une tournée artistique
J’ai vraiment hâte de me produire sur scène avec ce nouvel album et les anciens aussi. J’espère que la situation sanitaire s’améliorera bientôt et que je pourrais retrouver la scène et mon public. Je tiens à vous remercier pour l’intérêt que vous me portez vous en tant que média. Tanemirt attas.