Cinéma tunisien : les cinéastes appellent au maintien de leur commission
En réaction au collectif conduit par la réalisatrice tunisienne Salma Baccar qui demande la dissolution de la commission d’aide à la production cinématographique, plus de 120 professionnels du cinéma tunisien ont signé une pétition intitulée Halte au hold-up sur nos voix, en faveur du maintien de cette instance.
En effet, l’absence d’un ministre à la tête du secteur de la culture a accentué « la gravité » de la situation, mais la récente nomination de Youssef Ben Brahim « va certainement donner une issue à cette crise qui s’est déclenché suite à la démission du président de la commission », espèrent les cinéastes.
« En tant que cinéastes tunisien(ne)s indépendant(e)s, nous nous adressons à l’opinion publique, ainsi qu’aux médias afin d’exprimer notre étonnement face aux déclarations largement diffusées, ces derniers jours, d’un petit groupe de consœurs et confrères qui disent s’exprimer au nom de tous. Ces déclarations mettent en doute les travaux de la commission d’aide à la production cinématographique, au titre de l’année 2020 et poussent à la dissolution de cette même commission », a indiqué la pétition.
Exprimant leur opposition à cette déclaration « qui ne représente pas le cinéma tunisien », les cinéastes ont rappelé que cette commission « n’a jamais été contestée avant ces trois dernières semaines, date du début des délibérations. » « Nous voudrions réitérer notre respect aux membres de la commission actuelle dont les travaux avancent malgré les difficultés et les désistements », lit-on dans la pétition qui précise « qu’il est important d’avancer dans le respect d’une éthique du métier pour éviter le lynchage médiatique et les fausses accusations qui ne feront que du tort au cinéma. »