Dda Abdenour : fidélité et écoute

Aujourd’hui Abdenour Ali Yahia boucle un siècle d’une vie qui se confond avec un combat qui l’a vu s’engager dans la guerre de libération, l’opposition démocratique, et l’intégration gouvernementale avec sa génération . Après une éclipse de plusieurs années, il se révéla dans la lutte pour les droits de l’homme auxquels il a consacré le dernier quart d’une existence que son destin a voulu longue et active. C’est sur ce dernier chantier, pourtant étranger aux préoccupations de sa génération, que je l’ai connu. Il fut l’un des rares de ses compagnons de lutte à avoir accepter de s’impliquer dans un dossier jugé mineur ou comme un implant politique exogène pouvant nuire à la tradition politique algérienne façonnée dans l’opacité.
Ce que je retiens de ce compagnonnage ? D’abord, la fidélité aux racines. Il parle de son village et de son enfance comme s’il en était sorti la veille. Il y a aussi cette capacité à écouter et intégrer le nouveau chez un homme croyant et pieux et qui ne s’est jamais interdit de s’ouvrir aux autres. Autre chose, enfin. Comme tout homme politique qui a un long parcours, Dada Abdenour suscita considération et animosité. J’aimerais cependant témoigner d’une chose. On pouvait le voir s’emporter ou se fâcher mais il ne m’a pas été donné de le voir envahi par la haine qui a abîmé tant de militants du mouvement national.
Vis encore pour toi et pour nous Dada Abdenour. Ton histoire est une leçon d’abnégation. C’est si rare dans ces temps d’impatience et de confusion.

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