La néo-Inquisition s’en prend à Said Djabelkhir

Le militant et islamologue algérien Said Djabelkhir a été victime d’une plainte déposée contre lui après avoir mené une conférence au Café littéraire de Bouzeguene, où il s’est exprimé sur « les invasions arabo-musulmanes en Afrique du Nord. »

En effet, plusieurs intellectuels algériens ont joint leur voix à celle de Said Djabelkhir pour manifester leur solidarité et révolte contre « ces machinations ourdies par les islamistes et avocats sans scrupule », lit-on sur la page Facebook de l’organisme culturel indépendant Tiddukla Tadelsant.

Said Djabelkhir « a décrit les razzias menées par les musulmans comme une grave atteinte au droit humain et un crime contre l’humanité. La violence, la possession et la domination sont au cœur de ces conquêtes musulmanes. Le fondateur du cercle des lumières pour la pensée libre a été d’un courage exemplaire en défiant « les fameux théologiens de l’islam » qui de surcroît justifiaient ces violences au nom de dieu. Pour lui il faut désacraliser le coran et d’ajouter « toute ma vie, je lutte pour ça » pour que l’islam ne soit pas un dogme et de le libérer des forces maléfiques et des intégrismes », a souligné la même source.

Indépendamment de ses activités conjoncturelles, Said Djabelkhir est un  intellectuel audacieux qui fait du questionnement  de l’islam et du patrimoine islamique un domaine de recherche par excellence. Il propose également une  lecture critique du texte coranique dépouillée de l’archaïsme.

Les néo-Inquisiteurs, soucieux de protéger un dogme islamique qui leur assure un monopole sur les consciences des musulmans, ne veulent pas que de nouvelles lectures du coran soit promues ni Algérie ni ailleurs.

 

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