L’Association culturelle Tiɛwinin privée de subventions
L’Association culturelle Tiɛwinin de Bouzguène a dénoncé, il y’a deux semaines, un blocage arbitraire des subventions, après la constitution du dossier requis et son dépôt auprès de l’APW de Tizi-Ouzou, signale-t-on dans la page Facebook officielle de l’association.
En effet, l’association culturelle qui organise le célèbre café littéraire de Bouzguène, se retrouve aujourd’hui victime de « la censure » et de pratiques burlesques de la bureaucratie algérienne, qui ne cesse d’entraver toute tentation de mettre en avant les valeurs du débat et de l’échange culturel. « Et que dire de la direction de la culture de Tizi-Ouzou censée défendre la culture et les artistes de la région, mais qui empêche de faire naître les talents et qui pratique la politique de la terre brûlée, entraves bureaucratiques, anéantissement de la culture Kabyle. Les atermoiements politiques et culturels qui rythment la Kabylie actuellement, montrent encore une fois le sabotage et la volonté d’annihiler tout effort artistique et maintenir la région dans la léthargie et le marasme culturel. Ils expriment une schizophrénie inégalée en ignorant le mouvement associatif et le monde culturel.», souligne-t-on.
Il est également important de rappeler que le café littéraire de Bouzguène, organisé par l’Association culturelle Tiɛwinin, a invité l’islamologue algérien Said Djabelkheir pour mener une conférence sur les invasions arabo-musulmanes en Afrique du Nord. Ce fut ainsi sa dernière conférence avant la plainte déposée contre lui par un groupe d’avocats et un enseignant universitaire pour « atteinte aux préceptes de l’islam. »