Le 08 avril 1871, le jour où la Kabylie s’est insurgée

La Kabylie a enfanté dans ses oliviers des âmes/armes révolutionnaires redoutables, en l’occurrence Cheikh Aheddad. Alors chef de la confrérie musulmane soufie Rahmania, Cheikh Aheddad lança la révolte armée contre la colonisation française depuis le souk de Mcisna, actuelle Seddouk, dans la wilaya de Béjaia. « Nous jetterons les Français en mer comme je jette ce bâton par terre », a-t-il crié.

Dans un climat d’hostilité bouillonnante, et face aux actes de répression contre les chefs des tribus, éclata la révolte de la tribu des Ouled Aidoun, qui, sans relâche, attaquèrent le bordj d’El Milia au nord-ouest de Constantine. Suivront d’autres soulèvements en début de l’année 1871, dont celle des Djouad et des Khouan.

La proclamation du soulèvement par Cheikh El Mokrani, le 18 mars 1871, fédérera de nombreuses tribus de l’Est algérien. Cheikh Aheddad, alors âgé de 80 ans, appela à cette première insurrection qui constitue aujourd’hui « l’amorce d’une prise de conscience collective, fondement du mouvement national », écrit Tassaadit Yacine dans son ouvrage Kabylie 1871, L’Insurrection.

Bien qu’accablantes, les retombées de cette insurrection dont la saisie des terre, la déportation de révoltés en Nouvelle-Calédonie… n’ont fait que galvaniser les chevaux de combattants. La révolte de 1871 fut pour les révolutionnaires algériens le catalyseur des mouvements de grève, de rébellions et de révolutions.

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