Le Comité national des Harkis dénonce le « minimalisme » de Benjamin Stora
Dans un communiqué rendu public par le Comité national des liaisons des Harkis (CNLH), régissant au rapport de Benjamin Stora sur la question mémorielle entre l’Algérie et la France, il a été noté que « l’historien minimaliste s’est abstenu de tout débat ou avis contradictoire, pourtant nécessaire à la démocratie. »
En effet, pour Mohammed Badi, porte-parole du CNLH, la recommandation de Benjamin Stora à accorder aux harkis le droit de circuler librement entre les deux pays n’est « que de la poudre aux yeux, car les personnes qui restent sont dans leur lit de mort ou sont âgées et ne retourneront pas en Algérie. Quant aux enfants, les jeunes, quand ils y vont, ils sont mal accueillis. »
Par ailleurs, le CNLH demande « la reconnaissance par l’Etat français de sa responsabilité et de sa faute dans le désarmement, l’abandon et le massacre des harkis après les accords d’Evian et le cessez-le-feu de mars 1962. » « Cet effroyable drame humain et national ne saurait être occulté, c’est le sens de notre combat pour qu’enfin une page se tourne et que le travail mémoriel des deux côtés de le méditerranée commence, en vue de la réconciliation des peuples et dans l’intérêt des générations présentes et futures », a indiqué le même communiqué.