« Le diplomate, comme le poète, travaille avec les mots », (Amar Abba, écrivain, diplomate)

Une conférence-débat a été organisée hier par les éditions Frantz Fanon au siège de la Librairie Point-Virgule d’Alger autour du dernier ouvrage du diplomate algérien, Amar Abba, Voyage dans l’œuvre poétique de Lounis Aït Menguellet.

Après un préambule de l’éditeur, Amar Abba a commencé par rappeler un bref résumé de son ouvrage, avant de revenir sur certains points incontournables dans l’œuvre d’Ait Menguellet, dont sa manière de chanter l’amour, l’émigration, la culture et la langue berbères, ainsi que sa posture de philosophe, questionneur de la condition humaine, de la notion du destin et de l’esthétique.

Dans ce sillage, l’auteur de Voyage dans l’œuvre poétique de Lounis Aït Menguellet, également ancien diplomate algérien, a assuré que sa mission ne diffère pas de celle d’Ait Menguellet, car un diplomate, comme un poète, travaille avec la langue et les mots de la langue « Le diplomate, comme le poète, comme l’écrivain, travaille avec les mots. C’est sa matière. Il aime les mots, les nuances. Il aime les utiliser, les maigrir, que ça soit dans déclarations, des traités, des communiqués, des résolutions. La matière du poète est également le mot. On ne travaille pas de la même manière, mais on a affaire au mot. », a-t-il déclaré.

Rappelant les débuts de sa carrière et fière d’avoir été étudiant du grand romancier et anthropologue algérien Mouloud Mammeri, Amar Abba a souligné que ce dernier lui a communiqué sa passion pour la littérature orale, la poésie kabyle, ce qui a été d’un grand apport à sa carrière. « De nombreux diplomates sont des écrivains aussi. Saint-John Perse, diplomate, mais aussi Prix Nobel de la littérature, Pablo Neruda aussi. Donc, il y’a eu toujours cet intérêt porté au verbe par les diplomate », a conclu Amar Abba.

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