Le ministère de la Culture veut impliquer les hommes d’affaires dans la promotion de l’art

Le chantier de réforme du marché de l’art, créé récemment dans le cadre de l’application de la nouvelle stratégie culturelle du ministère de la Culture et des arts, tend à « créer un véritable marché de l’art en Algérie et à aider l’artiste à accomplir son activité créative dans un environnement et des conditions favorables », a affirmé le responsable de cette instance Hamza Djaballah. Celui-ci a en effet souligné « l’importance d’accompagner l’artiste dans son travail et de lui permettre de développer son talent et de s’épanouir dans un environnement propice, où il lui sera facile de conjuguer les aspects créatif et social ». De plus, il a  précisé que  cette démarche est ouverte « à tous les artistes pour apporter leurs contribution et engager des réflexions susceptibles de concourir à la promotion du secteur » en appelant « les artistes à adhérer au système pour s’enquérir des lois régissant leur travail et préserver leurs droits sociaux. »

Selon Hamza Djaballah, les perspectives économiques de la culture comptent parmi les missions de ce projet de réforme dont l’objectif est de trouver de « nouveaux mécanismes de travail permettant de placer le produit culturel et artistique au sein d’un système économique, à travers le recours aux mécanismes du marché pour faciliter la commercialisation du produit artistique et faire valoir le talent de l’artiste, voire la valeur même de ses créations. »

Lire aussi: « Il faut réhabiliter l’art dans l’espace public » (Malika Bendouda, ministre de la culture)

Par ailleurs, M. Djaballah a fait savoir que le ministère de la Culture et des Arts veillera « à aider l’artiste à régler ses problèmes sociaux et à établir des actions de coopération et de partenariat avec les départements en relation avec ce domaine, telle la petite et moyenne industrie (PMI) et l’industrie émergente, en opérant une réforme radicale du système fiscal afin de remédier à la stagnation du marché de l’art ». Dans ce sens, et c’est  ce qui est particulièrement nouveau dans le discours de Hamza Djaballah, c’est son appel à l’endroit des opérateurs économiques qu’il exhorte à s’intéresser davantage à l’art et à participer à sa promotion en leur promettant des exonérations fiscales. « Le rôle des hommes d’affaires consiste à promouvoir la créativité à travers la participation aux événements culturels et artistiques et l’investissement dans des projets économiques en lien avec l’art, à l’image des galeries et ateliers de décor, outre le financement des œuvres cinématographiques et théâtrales », a-t-il soutenu tout en soulignant que « ces hommes d’affaires doivent bénéficier d’incitations et d’exonérations fiscales », ce qui implique une réforme di système fiscale.

Pour rappel, le chantier de réforme du marché de l’art mis en place par le ministère de la Culture et des Arts que préside Hamza Djaballah est composé d’un un groupe d’artistes et d’acteurs dans ce domaine, dont les plus connus sont l’artiste Mohamed Rouane, le plasticien Abdelkrim Sergoua et la directrice du Musée national des Beaux-arts, Dalila Orfali.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *