Les Rencontres euro-maghrébines des écrivains à partir de mardi

Des écrivains et auteurs issus de pays de la Méditerranée dont l’Algérie devront débattre de la poésie et de la littérature en temps de pandémie à l’occasion des 12e Rencontres euro-maghrébines  des écrivains, prévues en version virtuelle du 16 février au 16 mars, rapporte l’APS.

Organisée par la Délégation de l’Union européenne en Algérie, en partenariat avec l’opérateur culturel algérien Vivarium, l’édition 2021 de cette manifestation, placée sous le thème La vie demain, sera « exclusivement virtuelle en raison des conditions sanitaires particulières, expliquent les organisateurs dans un communiqué. »

Souad Labbize, Lamis Saidi et Akram El Kebir participent à ces rencontres aux côtés de Claudia Fauci (Malte), Alessandra Fagioli (Italie) et Nathalie Skowronek (Belgique), lauréate du prix de littérature 2020 de l’Union européenne.

Afin de s’adapter au format virtuel, les organisateurs ont opté pour des rencontres entre un auteur algérien et un auteur européen qui auront à débattre de la poésie et de la littérature au temps de la pandémie de coronavirus ainsi que les conséquences de la crise sanitaire sur l’acte  d’écrire.

Les 12e Rencontres des écrivains seront diffusées sur les comptes  Facebook et Instagram de la Délégation de l’Union européenne en Algérie.

 

 

One thought on “Les Rencontres euro-maghrébines des écrivains à partir de mardi

  1. PENSÉES POUR UN VAGABOND
    Le poète vagabond vit d’exils volontaires, ou bien il meurt prisonnier du grand troupeau sédentaire. Les habitants du temps fixent les horizons, tandis que le libre n’a qu’un présent dans sa besace. Son poème n’a pas de frontière, et seule sa voix porte le message, quand ses pas le mènent d’un même endroit à l’autre.
    L’exilé éternel fait des bonds sur les vagues enchantées de la mer – patrie des marins qui vont de terres en terres échouer leur exil salutaire. Tant que le vent sera, leurs voiles auront le souffle pour voir. Leur bateau portent parole jusqu’aux ports de leur attente, et la dernière, patiente fiancée, sera veuve des abîmes du ciel.
    Le vagabond rejeté par le temps ne revient pas sur ses pas maudits. Par d’autres sens, il trace son éphémère conscience. À demi rêve et demi chair, il nourrit son pauvre corps de chimères. Pourtant le regret l’appelle au retour, mais jamais remord ne lui joue de tour. Car il est itinérant sur les horizons intouchables, où l’intérêt ni l’envie n’ont plus cours.
    Anonyme, il est d’une immense valeur mais pas coté en bourse, et les désespérés y gagnent la beauté de leur geste et l’amour du chant. L’Humanité est un couple femme et homme qui veut écrire son nom dans le cœur des arbres, près des fontaines où les sources se rejoignent pour danser la joie de vivre.
    Aucune parole dite ni jamais de mot pour dire tout à la fois – la promesse et le don des présents cueillis dans les champs de l’eau et les sillons de terre, car le feu ne se propage que dans l’air et les chansons sont des ouvrages fabriqués après le beau temps, comme après l’orage. L’humain n’est que l’ouvrier qui se construit lui-même sur la pierre des chemins.

    Pierre Marcel Montmory

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