« Les textes littéraires des manuels scolaires sont mal choisis », (Fouzia Boughandjour, universitaire)

L’universitaire et chercheur au Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (CRASC) à Oran, Fouzia Boughandjour a estimé que le texte littéraire dans les manuels scolaires n’offrait pas d’attrait artistique et de plaisir, ce qui explique le désintérêt de l’élève pour la lecture, de façon générale, a rapporté l’APS.

Intervenant lors d’une conférence organisée, lundi à Alger, dans le cadre de la rencontre nationale des clubs de lecture, Mme Boughandjour a déploré « le manque de plaisir » dans ce genre de textes, ce qui les rend « rigides » pour l’élève qui les appréhendent, ainsi « avec automatisme, voire avec aversion. »

La conférencière qui a mené une étude critique de terrain au sein du CRASC sur le texte littéraire en langue arabe dans le manuel scolaire du cycle secondaire, a souligné que la littérature « est avant tout un plaisir, malheureusement absent dans les textes choisis dans les manuels scolaires », ce qui explique le manque d’intérêt de l’élève pour la lecture de façon générale et non pas seulement en classe.

La chercheuse a déploré, en outre, le recours à l’internet pour le choix des textes littéraires pour le cycle primaire, « alors que nous disposons d’une production littéraire foisonnante aussi bien nationale qu’arabe couvrant tous les domaines » a-t-elle souligné.

Pour Mme Boughandjour, le procédé du « texte à la demande » utilisé dans l’élaboration des manuels scolaires pour le cycle primaire a fait que la supervision des textes littéraires soit léguée au personnel pédagogique au lieu des hommes de lettres spécialisés, donnant ainsi des textes « sans éclat, ni intérêt. »

Elle a, par ailleurs, mis en avant l’importance du rôle de l’école (primaire-collège-lycée) dans l’encadrement du lectorat, à travers les textes étudiés en classe, soulignant l’importance de l’actualisation périodique des informations recueillies dans ce domaine.

La Rencontre nationale des clubs de lecture se poursuit jusqu’au 4 février à Alger, à travers plusieurs établissements culturels qui abritent des conférences et des ateliers en lien avec la lecture et le livre.

 

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