« Nouba Sika », nouvelle envolée andalouse de Kenza Hamouni

La chanteuse et interprète de la musique andalouse Kenza Hamouni propose une exploration onirique de l’univers musical andalou à travers, « Nouba Sika », son dernier opus dans lequel elle reprend quelques titres célèbres aux airs mélodieux du terroir, déclinés dans les différents mouvements caractérisant la nouba.

Produit par la maison de disque Ostowana, Noubet Sika, deuxième album de Kenza Hamouni après celui sorti en 2015 en hommage à l’icône de la chanson hawzi et aroubi, Fadhila Dziriya (1917-1970), rassemble, en près d’une heure de temps, douze pièces brillamment interprétées.

Sur des textes écrits par de grands poètes du patrimoine andalou, les différentes chansons que contient ce nouveau-né mis en boite en juillet 2020, évoquent, entre autres sujets, la mélancolie, le chagrin, l`espoir, le romantisme, l’amour et la pureté de l’âme.

Dans le respect des préceptes académiques, la nouba, précédée d’un inqilab, est déroulée dans les différents mouvements composants sa suite, introduits par des istikhbars, à l’instar des cadences usuelles des, M’çedder, B’tayhi, Dardj, Insiraf et Kh’lass.

Dans le mode Sika, des pièces comme Ya nass ama taâdirouni (m’çedder), Ya sahib el wadjh el djamil (b’taïhi), Laqad kountou ardjou (istikhbar), Soltan Errabie (derdj), Kabbeltou yadeh (insiraf), ou encore Aâlihoum tefna el âïn (Dlidla) sont rendues avec la voix suave à la tessiture large de la cantatrice, au bon plaisir des amateurs de musique savante.

Sur une variation de cadences composées, l’orchestration aux sonorités relevées des instruments à cordes rappelle la noblesse du genre, alors que la  beauté des airs entraînants et prolongés, suggèrent de belles distributions harmoniques pour servir de support au lyrisme romantique des textes et mettre plus en valeur la richesse et la diversité du patrimoine musical andalou.

Issue d’une famille de mélomanes, Kenza Hamouni a commencé son apprentissage à l’âge de dix ans en classe de chant au conservatoire d’El Biar à Alger, avant de  s’initier à la mandoline et au piano, pour intégrer de manière successive les associations, Les Beaux-Arts d’Alger (1988), El Motribiya (1992), Essendoussia (1997), puis Cortoba, perfectionnant ainsi sa technique de jouer au luth et ses connaissances avec des professeurs de renom, à l’instar de Bachai Farida, Abdelmadjid Boumaza, Kateb Nadjib, Haroun Moussa et Mourad El Baz.

 

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