Un documentaire sur « El Khansaa de Mila », mère des septe martyres
Le premier tour de manivelle d’un film documentaire dédié à la défunte Fatima Khattabi, surnommée El Khansa de Mila, mère de sept martyrs tombés au champ d’honneur au cours de la guerre de libération nationale, a été donné à Mila, a-t-on appris samedi auprès de l’APS.
« Ce documentaire met en lumière la défunte Fatima Khattabi qu’on surnomme El Khansa de Mila qui a offert ses fils à la patrie et dont l’histoire et le sacrifice ne sont pas assez connus », a précisé à l’APS le réalisateur.
Le tournage du film documentaire a été entamé avec « les moyens disponibles » juste après l’obtention de l’accord de principe de financement, en attendant l’officialisation des procédures, a indiqué M. Sellai, exprimant le souhait que le « financement soit important pour permettre de réaliser un travail qui fera ressortir de l’ombre Fatima Khattabi, la mère des sept martyrs. »
Le metteur en scène a, dans la foulée, relevé que « plusieurs personnalités et événements historiques dont l’Algérie profonde a été le théâtre n’ont pas été immortalisés dans des œuvres audiovisuelles ou cinématographiques. »
Sellai a relevé que son nouveau documentaire sera « loin des stéréotypes et de la monotonie caractérisant de nombreux documentaires, à commencer par la personnalité abordée, celle d’une femme dont le sacrifice a été particulier, car elle n’a pas perdu un fils ou deux mais plutôt sept enfants pour l’Algérie indépendante. »
« Ce sacrifice la distingue de beaucoup d’autres femmes qui ont perdu des enfants au cours de la Révolution libératrice », a-t-il appuyé.
Le documentaire traite également de tous les aspects importants, à savoir sociologique, psychologique et sémiologique de la personnalité d’une femme après la perte de tous ses enfants, « pour présenter avec précision la personnalité de la défunte Fatima Khattabi, en s’appuyant sur des témoignages vivants des historiens, ainsi que les livres d’histoire qui évoquent cette femme qui mérite une place dans la mémoire algérienne, comme beaucoup d’autres femmes », a-t-il ajouté.
L’histoire demeure la passion du réalisateur Abdelbaki Salai, dans laquelle il trouve une matière abondante qui implique, de son avis, la mobilisation de moyens de financement appropriés pour « rendre justice à ceux qui ont fait notre histoire. »