Comme une goutte d’enchantement

C’est l’avenir de maintenant. Qui contient en germe tous les surlendemains. Sous les auspices détéerminées du nouveau Février. Ce Férvier qui sème les pores de respiration sociale révvélés. Enfin exprimés.Tant éspérés. Celui qui fausse compagnie à sa torpeur fortuite. A sa retraite gratuite.  Il nous revient la rémission close. Et l’avenir fermement ouvert. Pour un nouveau départ. Un départ sans amnistie forcée. Sans grâce contrainte. Sans l’ombre de la moindre parenthèse d’effroi. Ignorant tout pretexte d’émoi. Fallacieux ou facétieux. Eludant tout vicieux traquenard. Il nous revient à tire d’aile. Pour un nouvel envol. Sans halte. Sans rémittence. Il tend le regard vers l’Horizon qui avance. Les bras chargés de pépites de lumière. Pour orner les sommets altiers des lendemains qui dansent. Sur les chants de la dignité. Sur les sons de l’integrité. Sur les romances de la liberté. Pour l’amour et l’honneur d’un pays copieusement froissé. Un pays outrageusement blessé. Un pays démeusurément cassé. Un pays incommensurablement outragé par une engeance enragée. Jusqu’à la moelle boueuse de son execrable inconscience. De son abyssale inconséquence. De sa bourbeuse inconsistance. Et de son indécrottable et scadaleuse ignorance. Un pays solidement ligoté. Un pays fortement menotté. Les pieds liés.La bouche hérmétiquement close. Et les yeux obstinément bandés.  Mais un pays qui enfante toutes les pulsions de vie. Un pays qui ne sait pas renoncer. Un pays qui n’a jamais appris à abdiquer. Un pays dont le cœur bat frénétiquement. Un cœur qui rugit furieusement. A la face hideuse de l’enfermement.Un pays qui fait voler en éclats tous les rets vicieux de l’encerclement. Qui chasse les nasses crasses de la division. Qui déjoue les pièges bourbeux de l’épaparpillement. Et qui défie des affres abjectes de l’emprisonnement. Un pays qui lève sa main étoilée face au visage blafard de toutes les félonies qui l’ont pris au dépourvu. Ces forfaitures innomables et innomées. Ces traîtrises cultivant voracement l’illusion fatale que ce pays indompté pouvait sombrer dans la trappe hypnotique d’un recroquevillement mortifère. S’enfouir dans une vaste nécropole où les bruissements de sa rébellion légendaire pouvaient s’estomper ou se taire. Se figer dans les plis obscurs d’une résignation au silence glaciaire. Ou se dissoudre dans la mare visqueuse du déni qui borde les parois embrumées des ossuaires. Mais c’est compter sans les enfants de Février. C’est ignorer la force déférlante de la semonce févrière. Qui fait fi de toutes les conspirations, de toutes les agressions, de toutes les infamies et de toutes les ignominies. Les heritiers de Février sont résolus.  A porter ses généreuses promesses, très haut, très fort et très loin.  S’émerveillant, au passage, devant les floraisons les plus colorées. S’extasiant, indéfiniment, devant les nouaisons les plus éthérées. Des nouaisons qui rassemblent le regard éblouissant et le sourire étincelant de mon pays. Comme une goutte d’enchantement qui perle sur le front émerveillé de la terre.

 

 

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