Abdellatif Laâbi rafle le Grand Prix de la poésie de la Ville de Lyon

Le poète marocain Abdellatif Laâbi a reçu le prix Roger-Kowalski, Grand Prix de la poésie de la Ville de Lyon, a-t-on appris de l’auteur.

Le prix qui récompense chaque année un livre d’un poète vivant, publié entre le 1er octobre de l’année précédente et le 1er octobre de l’année en cours, a élu dans cette édition le recueil de poésie d’Abdellatif Laâbi Presque riens.

« A travers son écriture, Abdellatif Laâbi promeut l’engagement artistique et intellectuel comme moyen de lutter contre les injustices et met en œuvre une esthétique de la dissidence. Son vécu est la source première d’une œuvre plurielle (poésie, roman, théâtre, essai) située au confluent des cultures […] Cet ensemble de poèmes qui concentre les moments essentiels d’une vie est une sorte de livre testamentaire empli de sagesse et d’optimisme. »

Le fondateur de la célèbre revue Souffles qui a réuni les plus grandes figures intellectuelles du Maghreb a reçu, durant son parcours d’écrivain, plusieurs prix littéraires prestigieux. Il est également reconnu pour son travail de traduction en français des œuvres de Mahmoud Darwich ainsi que celles de poètes et écrivains de langue arabe.

One thought on “Abdellatif Laâbi rafle le Grand Prix de la poésie de la Ville de Lyon

  1. لغة الحب
    لغة الحب تحدّثُ عن قلوب المحبين
    تقول « لا » حتى حين يتوجّب قول « نعم »
    تقاوِم وتُخسِر الآخرين كل الحروب
    تضم بين ذراعيها كامل الأطفال
    تحلّي مرارة الأيام
    تحيل قسوة الليل إلى رقّة
    تتجاهل الأسوار
    لها الكون تحت قدميها
    تتجاهلها الآلهة
    تعشقها الوحوش لكن لا تتكلمها بعد.
    لغة الحب ليس لها كلمات غريبة عن الحظ السيئ
    تبقى لغة الحب في قصر الشاعر
    هي العارفة ذات التواضع
    تقدّمُ الجمال على طاولة « الرب »
    الشاعر / بيار مارسيل مونموري

    LA LANGUE DE L’AMOUR
    La langue de l’amour parle du cœur des amants, elle dit non à tout même quand il faut dire oui, elle résiste et fait perdre toutes les guerres, elle tient dans ses bras tous les enfants, elle sucre l’amer des jours, elle adoucit la dure nuit, elle ignore les murs, elle a l’Univers à ses pieds, les dieux l’ignorent, les bêtes l’adorent mais ne la parlent pas encore. La langue de l’amour n’a pas de mots étrangers au mauvais sort. La langue de l’amour demeure dans le palais du poète, elle est une humble savante qui sert la beauté à la table de l’Éternel.

    poème de Pierre Marcel Montmory traduit par Abdecelem Ikhlef

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *