Bendouda s'engage à lutter contre la corruption : les prémices d'un scandale?

Dans le cadre des nouvelles perspectives envisagées par le Gouvernement pour lutter contre la corruption, Malika Bendouda a chargé l’Inspection générale du ministère de la Culture et des Arts d’effectuer des opérations d’inspections et d’accompagnements des institutions qui fonctionnent sous sa tutelle, à savoir les institutions à caractère commercial et économique, et ce pour examiner l’applicabilité des lois et directives inhérentes aux budgets et aux aides distribués, ainsi que les éventuels dépassements au niveau de la gestion du secteur, a indiqué un communiqué publié sur la page Facebook du département de Bendouda.

Dans le même cadre, le communiqué a également souligné que cet engagement vise « à concrétiser la nouvelle stratégie du ministère de la Culture et des Arts pour la bonne gestion du secteur culturel qui assurera sa rentabilité. »

Par ailleurs, le communiqué a insisté sur le rôle de l’Inspection générale du ministère de la Culture et des Arts dans la surveillance de la situation financière et administrative de ses institutions, ainsi que la mise en œuvre de nouvelles clauses que les responsables du secteur doivent respecter. L’Inspection va en outre, précise le communiqué, surveiller les fonds budgétaires des festivals et des aides distribuées aux associations et aux porteurs de projets.

Toutefois, il est à signaler que le communiqué du département de Malika Bendouda n’a soufflé aucun mot sure les opérations de pillage qui ont éclaboussé son secteur avec sa nomination comme ministre de la Culture et de Arts. En effet, pendant les vingt dernières années, le secteur de la  culture a été secoué par de gigantesques scandales de corruption, notamment lors Tlemcen Capitale de la culture islamique, Constantine Capitale de la culture arabe et le Festival Panafricain d’Alger, où des éditeurs, des réalisateurs et des boites de communication et d’éditions, souvent fictive et impliquant des cadres du ministères, ont bouffé des milliards de dinars sans être le moins du monde inquiétés. Malika Bendouda compte-t-elle tourner la page de ses pillages systématiques, dont certains ont été largement relayés par la presse, et ne s’intéresser qu’au présent et à l’avenir du secteur ? Probablement. Mais, la prédation dans le secteur de la culture a atteint des sommets si vertigineux que nul silence, aussi fort soit-il, ne peut voiler. À moins qu’elle ne soit de la poudre aux yeux, la seule intention affichée par la ministre de la Culture et des Arts de lutter contre la corruption peut être un prélude à la chute prochaine des mafias qui gangrènent le secteur.

 

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