L’historien Omar Carlier n’est plus

L’historien Omar Carlier est décédé aujourd’hui à Paris après une longue maladie. Ayant été depuis l’indépendance de l’Algérie jusqu’au années 1990 l’un des piliers du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle d’Oran. Il a également enseigné à l’université Paris 1-Panthéon Sorbonne et à l’université Paris Diderot. Il s’est particulièrement intéressé dans ses travaux à l’histoire sociale de l’Algérie qu’il a interrogée de l’intérieur, c’est-à-dire à travers les archives et les lieux où elle s‘est produite. Il a proposé une lecture de l’histoire de l’Algérie et plus largement du Maghreb à la fois critique et porteuse d’une vision solidaire et sans cesse renouvelée car, estime-t-il, « l’histoire est un éternel recommencement ». Il a écrit de nombreux articles scientifiques sur des questions diverses se rapportant à l’histoire de l’Algérie et du Maghreb ainsi que plusieurs livres dont Larbi Ben M’hidi: l’homme des grands rendez-vous qu’il a cosigné avec El Hachemi Trodi, Espaces maghrébins, la force du local ? avec Jacques Berque, Le Cri du révolté: Imache Amar, un itinéraire militant, L’histoire, écritures et libérations: autour de Mohammed Harbi et bien d’autres. Il a également encadré, accompagné et encouragé plusieurs jeunes historiens de talents qui sont devenus ses disciples, notamment Amer Mohand Ameur et M’hmaed Oualdi.

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