« Orgue N’Ajjer », une exposition de toiles sur le mystère de la cité perdue du Sefar

L’exposition de peinture Orgue N’Ajjer, de l’artiste plasticienne Nedjoua Seraa, regroupant plusieurs thématiques sur le grand mystère de la cité perdue du Sefar, a été inaugurée jeudi à Alger dans un élan de créativité qui invite le visiteur à méditer l’histoire et le patrimoine de ville de Djanet.

Visible jusqu’au 17 avril à la Galerie Baya du Palais de la Culture Moufdi-Zakaria à Kouba, l’exposition, résultat d’un travail de « dix années de recherche », présente une cinquantaine de toiles de différents formats, peintes en « acrylique mixte média sur toile » qui traitent entre autre, du « passage des grandes civilisations », de sujets mystiques ou des mystères de l’âme, explique l’artiste.

L’intitulé, Orgue N’Ajjer a été choisi par l’artiste, en référence au « point d’orgue » en musique, un signe qui se situe au-dessus d’une note musicale pour indiquer au musicien un temps de silence, plus ou moins long et que Nedjoua Seraa a ressenti pour prendre le recul nécessaire à la méditation de son projet qui allie rationalité et esthétique.

L’exposition restitue au regard des visiteurs dans différentes thématiques, la variété de légendes qui ont construit à travers le temps des récits fabuleux mettant en scène des êtres symbolisant des énergies, des puissances naturelles ou surnaturelles et des aspects de la condition humaine dans la cité somptueuse du Sefar, classée en 1988 Patrimoine mondial de l’humanité.

Les grottes, les symboles berbères, les gravures rupestres, les lieux, les mythes, les énigmes, les sculptures, l’Homme libre, les légendes ou encore les ancêtres, sont autant de thématiques réparties en une trentaine de grandes toiles au format de 1m20X1m, une dizaine à celui de 60cmX50cm et autant de 30cmX20cm en moyenne.

Une trentaine d’œuvres de grand format , traite des secrets que recèle ce site magique, à l’instar de la toile, Secret enfoui, qui représente l’ensemble des clés qui ouvrent les portes menant aux mystères de l’énigmatique cité du Sefar, ou celle intitulée Juxtaposition, une œuvre qui rend compte de la présence à une même période de deux existences complètement différentes sur le site de la cité mystique, ce qui laisserait supposer que l’une relèverait du monde des humains, alors que l’autre de celui des Djinns, selon l’artiste.

Native de Sétif, en 1970, Nedjoua Seraa est également art thérapeute et chercheuse dans la philosophie du monde abstrait. Licenciée en anglais de l’université Ferhat- Abbès de Sétif en 1993, elle s’est inscrite à l’école de design de Nabeul en Tunisie entre 2001 et 2004, où elle s’est perfectionnée et donné à son savoir-faire inné, une dimension académique.

Comptant à son actif plusieurs prestations, Nedjoua Seraa a exposé ses œuvres en Algérie et à l’étranger, en Grèce, Egypte, Tunisie, Liban, Jordanie, aux Emirats arabes unis et en Turquie notamment. Distinguée en Algérie, Nedjoua Seraa a été lauréate de la médaille de la créativité du monde arabe à Dubaï en 2016 et décorée aux Emirats arabes unis en février 2016.

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