Parution de « Mon cher Albert » de Martine Mathieu-Job
L’engouement porté sur l’œuvre d’Albert Camus continue de prendre de l’élan chez les jeunes générations, notamment à l’ère de la pandémie de la Covid-19. La Peste, traduite, interprétée, critiquée et relue, aussi bien par les universitaires que par les journalistes, revit une réanimation, 74 ans après sa publication.
Dans ce sillage, le professeur, spécialiste des littératures francophones à l’Université de Bordeaux, Martine Mathieu-Job vient de publier un ouvrage d’une centaine de pages intitulé Mon cher Albert. Lettre à Camus. Une interrogation épistolaire qui ressuscite Camus et le recentre dans le contexte actuel. « J’ai besoin d’invoquer votre visage, le fantôme de votre présence pour instaurer entre nous un tant soit peu d’intimité épistolaire. [… ] me mettre dans vos pas, revisiter les moments de votre vie étroitement noués à votre œuvre. L’une et l’autre inscrivent en profondeur leurs effets de résonance en moi. En native de la même terre, Martine Mathieu-Job interroge avec une affectueuse complicité le lien d’Albert Camus à l’Algérie en s’intéressant surtout à deux périodes clés : son enfance, qui a nourri un rêve utopique brisé par l’histoire coloniale, et les années trente qui ont forgé son éducation esthétique et politique », écrit-t-il s’adressant à l’auteur de L’Etranger.
Née d’une famille sépharade en Algérie en 1952, Martine Mathieu-Job est professeur de littératures françaises et francophones à l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3. Elle est responsable des recherches francophones au sein du Centre d’études linguistiques et littéraires francophones et africaines, CELFA. Ses travaux sont consacrés aux littératures coloniales et postcoloniales (celles de l’océan Indien et du Maghreb en particulier).