Slimane Azem : le durable n’est pas éternel

Dans la conception azemienne les habitus sont durables mais pas éternels. La stabilité et la fixité des lois de l’univers ou de l’ordre naturel ne valent pas pour les lois de l’univers social.

La vie est a postériori éphémère et fugitive.

Les temps que produisent les individus en société sont historiquement et spatialement situés. C’est ce caractère cyclique des configurations sociales que tente de mettre en verbe Slimane Azem.

La structure de la distribution des positions sur l’espace social n’est pas établie une bonne fois pour toutes. Les ascensions et les déclassements sont au coeur des transformations configurationbelles. Ainsi, Ulac itir yufgan ur-ris (Nul oiseau n’a volé sans jamais redescendre) exprime des pertes positionnelles en raison des changements dans les positions occupées dans l’espace social. La modification des règles de jeu, l’engagement de capitaux plus efficients sont parmi les stratégies qui pourraient modifier le fonctionnement d’un espace en sa faveur.

Les temps produits à l’échelle d’une vie sont objectivés dans les travaux de l’homme. La vie est une lutte productrice de temps historiques. Les privations en capital et l’amenuisement de la valeur travail sont les indicateurs de la paupérisation et de la dépravation sociale.

C’est ce que rappelle Slimane Azelm dans Dunit aka it tsedu (Ainsi va la vie).

 

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