Un militant africain tente de voler une statue au Louvre pour la rendre à l’Afrique

Un activiste congolais appelé Emery Mwazulu Diyabanza a été arrêté à Paris après avoir tenté de s’emparer d’un objet exposé au musée du Louvre. Selon son avocat Hakim Chergui, l’incident s’est déroulé jeudi 22 octobre. Diyabanza comparaissait lundi devant les juges qui ont décidé de son maintien en liberté jusqu’à son procès fixé pour le 3 décembre prochain. Il sera alors jugé pour vol aggravé. Il lui est déjà interdit d’entrer dans quelque musée que ce soit.

Dans une vidéo publiée sur Twitter vendredi, on voit Emery Mwazulu Diyabanza dans l’aile consacrée aux Arts premiers commencer par saisir une statue et la secouer pour la retirer de son socle. Puis il l’emporte. «Nous sommes venus récupérer ce qui nous appartient. Je suis venu reprendre ce qui a été volé, ce qui a été volé à l’Afrique, au nom de notre peuple, au nom de notre mère patrie l’Afrique», déclame-t-il. Alors que quelqu’un essaie de s’interposer et demande que les portes du musée soient fermées, l’activiste congolais répond : «Où est votre conscience ?»

Interrogé par The Art Newspaper, le Louvre précise que l’œuvre dont l’activiste congolais s’est emparée est une sculpture de la fin du XVIIIe siècle provenant de l’île de Flores, dans l’est de l’Indonésie. Donc sans aucun rapport avec les revendications de l’activiste, a précisé le quotidien français Le Figaro.

Emery Mwazulu Diyabanza n’en est pas à son coup d’essai. Il avait tenté, aidé de quatre complices,  de s’emparer d’un poteau funéraire au Musée du Quai-Branly. Ces cinq militants dénonçaient alors le «pillage de l’Afrique» et réclamaient la restitution des œuvres prises pendant la colonisation.

Arrêté le 12 juin au musée parisien, les cinq prévenus ont comparu le 30 septembre devant le tribunal correctionnel pour «tentative de vol en réunion d’un objet mobilier classé». Le mercredi 14 octobre, le tribunal correctionnel de Paris a finalement condamné Emery Mwazulu Diyabanza pour «vol aggravé». Il écope de 1 000 euros d’amende.

Trois autres militants jugés avec lui ont été condamnés à des peines d’amende avec sursis de 250, 750 et 1 000 euros, un quatrième a été relaxé, a conclut Le Figaro.

 

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