Le doute plane sur le Salon international du livre d'Alger
Dans un entretien accordé au quotidien Liberté, Malika Bendouda, ministre de la Culture, a mis le point sur la question des festivals nationaux et internationaux, dont celui du livre. Selon elle, le Salon international du livre d’Alger (SILA), plus grand et plus important événement culturel en Algérie, risque d’être annulé ou, tout au moins, reporté. Pour l’heure, indique-t-elle, rien n’a été « tranché sur le report ou l’annulation. » Toutefois, elle précise : « Cela m’étonnerait qu’il puisse avoir lieu, car cela dépend aussi des membres de la commission scientifique. Nous ne pouvons pas prendre la décision seuls, nous devons attendre leur avis, mais en attendant il y a des décisions à prendre. Car on ne peut pas faire du jour au lendemain un festival. »
« En Algérie, les festivals ne laissent que des dettes comme traces »
Malika Bendouda a par ailleurs a évoqué la question du Festival du film arabe d’Oran qui, au su de tout le monde, a consommé des sommes mirobolante, sans avoir généré nul impact positif. « Nous avons eu des événements culturels éphémères qui ont consommé un budget, mais qui n’ont rien laissé comme trace, à part des dettes, comme celui du festival du film arabe d’Oran. Ce sont des investissements qui n’ont rien apporté à la culture, qui n’ont laissé aucune trace culturelle, » a-t-elle affirmé. Pour la ministre de la Culture, l’apport de ce festival est nul vu le budget qui lui a été accordé. « Le festival du film arabe n’a pas rapporté grand-chose, d’où la réflexion de tout revoir, les cahiers de charges et les commissaires. Un festival doit être une source de richesse pour la ville, d’où l’intérêt de faire un festival dans une autre ville, » précise-t-elle avant d’ajouter : « Nous sommes conscients de cet aspect, nous allons revoir toute la politique des festivals. »