Le Club El Mizhar El Masrahi reprend ses activités théâtrales à Constantine
Le club théâtral El Mizhar El Masrahi de Constantine a repris samedi ses activités par une conférence dédiée au parcours littéraire de l’écrivain, traducteur et universitaire Abou Laid Doudou à l’occasion de la commémoration de sa disparition le 16 janvier 2004, a-t-on appris de l’APS.
« Le défunt a contribué à enrichir la langue et la culture arabes par ses multiples écrits de qualité », a affirmé l’écrivain Mohamed Zetili lors de la conférence dédiée à l’écrivain tenue au théâtre régional Mohamed Tahar Fergani en présence d’intellectuels, d’artistes et de journalistes. Le conférencier a estimé qu’Abou Laid Doudou écrivait dans un style conjuguant élégamment l’ancien et le moderne tout en maîtrisant plusieurs langues tant vivantes qu’historiques (dont le latin), arrivant ainsi à lire dans leurs langues d’origine les chefs d’œuvre de la littérature universelle, soulignant que « sa maîtrise à la perfection de la langue arabe a fait de ses traductions des œuvres de haute facture. »
De son côté, Abdallah Hamadi de l’université Frères Mentouri (Constantine-1) a relevé que les écrits d’Abou Laid Doudou étaient essentiellement des traductions de et vers l’arabe, dont notamment L’âne d’or d’Apulée de Madaure, traduit en 2001.
Egalement poète talentueux, le défunt Abou Laid Doudou, né en 1934 dans la wilaya de Jijel, a traduit vers l’allemand certains de ses romans et des poèmes de poètes algériens contemporains.
PAIX À MON ÂNE
Paix à mon âne sans souci du lendemain
Il trouvera le jour, l’eau, l’armoise, le foin
Tandis que mes paroles seront dans mes mains
Des artefacts nécessaires à tous les soins
Paix à mon âne qui peut jouer les bourricots
Quand la pierre des chemins roule sous son sabot
Que le vent empêche l’avancée du chariot
La bête braie et son maître perd son chapeau
Paix à mon âne qui a porté la Terre
Et tout le monde qui sur son dos se voit fier
Les horizons qui basculent en arrière
Les civilisations tombant en poussière
Paix à mon âne qui ne sacre pas chez lui
Il n’y aura pas toujours de l’herbe pour lui
La justice volage jamais ne conduit
Les vastes troupeaux inconstants comme la pluie
Paix à mon âne si de tout je suis instruit
C’est grâce à lui qui jamais n’aura failli
Alors que les hommes lâches mettent le prix
Et vendent sa peau au plus offrant de la nuit
Paix à mon âne sous son arbre endormi
J’ai ramassé l’ombre froide des noix pourries
La tristesse a serré dans ma gorge mon cri
Le jour était ce que l’hiver avait promis
Paix à mon âne en toute saison gentil
Mes joies mes peines je partage avec lui
Car les hommes sans cœur sont loin du paradis
Mais bêtes sont intelligentes pour la vie
Paix à mon âne qui promène les enfants
Par monts et par vaux avec lui ils sont confiants
Mon âne gris et moi travaillons en riant
Ah, oui, que la joie est belle par tous les temps
Pierre Marcel Montmory trouveur
الرحمة لحِماري
الرحمة لحماري دون القلق بشأن الغدِ
سيجد النهارَ والماء والحبق والتبنَ
أما كلامي سيكون بين يديّ
قطعا أثرية ضرورية لأعمال الصيانة
الرحمة لحماري الذي يمكن أن يلعب الحرون
عندما يتدحرج حجرُ الطرقات تحت حافره
حين تمنعُ الرياحُ تقدّمَ العربة
ينهق الوحش ويضيّع سيدهُ القبعة
الرحمة لحماري الذي حمل كوكب الأرض
وكل من على ظهره كانوا فخورين
الآفاقُ التي تميل للخلف
الحضاراتُ التي تسقط كالغبار
الرحمة لحماري الذي لا يتفاخر في بيته
لن يكون هناك دائمًا عشبٌ له
العدالة المتلونة لا تقود أبدًا
القطعان الكبيرة المتقلبة مثل المطر
الرحمة لحماري إذا ما كنتُ أعرفُ كل شيء
بفضله لم أفشلْ أبدًا
بينما الرجالُ الجبناءُ يدفعون المقابلَ
ويبيعون جلدَه لأكبر مزايدٍ في الليل
الرحمة لحماري النائم تحت شجرته
التقطتُ الظلال الباردة لحبات الجوز الفاسدة
خنقَ الحزنُ في حلقي صرختي الشاردة
كان النهار تماما كما وعدَ الشتاءُ
الرحمة لحماري الطيّب في كل المواسم
أشاركه كامل أفراحي وأحزاني
لأن الرجالَ دون قلبٍ بعيدون عن الجنة
لكن الوحوش ذكية طول الحياة
الرحمة لحماري الذي يجول بالأطفال
لهم به ثقة في كل الجهات
أنا وحماري الرمادي نعمل ونضحك
آه ما أجمل الفرح تحت جميع الأحوال.
بيار مارسيل مونتموري/ مكتشف
ترجمة عبد السلام يخلف