Conférence sur la nécessité de doter l’artisanat d’une valeur marchande

L’artisanat doit être doté d’une valeur marchande pour pouvoir se perpétuer et prétendre à l’universalité, ont estimé mercredi des intervenants à une conférence-débat organisée à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou à l’occasion d’un salon des savoir-faire, a indiqué l’APS.

Dans le cadre de cette conférence, l’archéologue Hamid Bilek a expliqué que « Le travail artisanal doit avoir une valeur marchande qui doit correspondre à sa valeur symbolique pour pouvoir se maintenir et se perpétuer comme symbole de notre identité. » Dressant un tableau de la réalité de l’artisanat dans le contexte mondial marqué par « une mondialisation capitaliste et marchande qui ne laisse pas de place aux faibles », l’archéologue a considéré que « le produit et le travail artisanaux devraient s’adapter aux exigences de cette réalité et ne plus être perçus comme des produits exotiques ».

Selon lui, il faut à ce titre, « offrir aux artisans les moyens et conditions de pouvoir vivre de leurs savoir-faire et être en mesure de le perpétuer pour faire face à l’invasion de produits industriels, par la mise en place de dispositifs d’appui au métier et le développement d’espaces de commercialisation ».

Pour sa part, l’écrivain et universitaire, Hacène Hellouane, a soulevé lors de son intervention, la nécessité « d’actualiser l’artisanat pour continuer prétendre à notre part d’universalité », faisant remarquer que « l’artisanat est la somme d’un avoir et d’un savoir-faire constituant une Vision du monde ». M. Hellouane a, également, estimé, que « l’artisanat ne pourra se développer ou se perpétuer en dehors d’une perspective permettant le développement économique et social de l’artisan lui-même ».

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *