« Des lobbys essaient de salir mon image » (Yasmina Khadra, écrivain)
Le célèbre écrivain algérien Yasmina Khadra a été l’invité de la semaine de l’émission Hadith el Arab sur la chaîne télévisée Sky News arabe, où il a abordé son statut d’écrivain et les tentations de « réclusion dans le silence » dont il est victime.
En effet, à une question qui interroge la façon dont ses œuvres sont perçues dans le monde arabe et le monde occidental, Yasmina Khadra a répondu qu’il était en danger s’agissant des lobbyings qui essaient par tous les moyens de salir son image. « Des lobbyings essaient de salir mon image. Il y a le mensonge, les manœuvres dangereuses, mais cela ne m’atteint plus, car j’existe encore. Le plus important, en tant que musulmans, c’est la façon dont nous défendons l’islam. Je ne suis pas soutenu et je me bats tout seul », a-t-il précisé.
Evoquant son statut parmi les intellectuels algériens, Yasmina Khadra s’est dit « banni » dans leurs visions, car pour lui, la France les surveille. « Je suis banni chez les intellectuels algériens. Si l’un d’entre eux me suit dans ma perspective, il l’est à son tour. L’exemple de mon œuvre Khalil en est témoin. Ce roman parle du terrorisme, l’intérêt dont il a bénéficié en Chine n’est pas le même chez les Arabes », a-t-il souligné.
Par ailleurs, s’attardant sur ses liens avec la langue française et son identité, Yasmina Khadra a rappelé qu’il appartenait à une tribu de la poésie et de la littérature. « Si j’écris en français, je ne pense pas changer quelque chose dans mes origines. La langue n’est qu’un moyen. Ma langue d’écriture souligne elle-même que je ne suis pas français, encore moins européen. Je suis algérien, originaire du désert algérien », a-t-il rappelé.
Les Arabes te connaissent, ils savent que tu as servi en tant que petit chef militaire la junte au pouvoir et ils savent que tu as accepté un poste en France rémunéré en devise offert par Bouteflika…
A ta place,je me ferais oublier …